Publié le

La formation à distance en plein boom: conséquence temporaire du COVID ou vraie tendance ?

Formation en Anglais à Angers (49)

Le COVID-19 a manifestement changé nos habitudes de travail. Beaucoup de secteurs ont dû revoir l’organisation au sein des entreprises, et notamment l’accueil des salariés et intervenants extérieurs. Le télétravail – faisant auparavant figure d’exception – s’est banalisé et l’utilisation des outils de visioconférence s’est largement développée. Le secteur de la formation professionnelle n’échappe pas à cette évolution, et a vu la formation à distance se développer considérablement en seulement quelques mois. Nous allons tenter de voir ici si ce changement sera de courte durée ou si l’on doit s’habituer à cette nouvelle tendance.

© Photo by melodi2 from FreeImages

Impact du COVID-19 sur la formation professionnelle

L’apparition du coronavirus en France et le confinement qui en a découlé ont bouleversé l’organisation des organismes de formation. Ne pouvant plus accueillir de public et ne pouvant plus intervenir en entreprise, les cours en face à face n’étaient plus possibles. 2 options se sont donc présentées aux stagiaires : suspendre leur formation ou la poursuivre à distance. Et il s’est avéré que beaucoup ont choisi de basculer en distanciel.

Pendant le confinement, le Réseau des Carif-Oref et la Dares ont mené l’enquête OF-COVID – le maintien à distance de l’activité de formation – auprès des établissements de formation. Elle montre que 44,4% des formations en présentiel ont basculé en formation à distance.

Cette même enquête montre que 51 % des établissements de formation qui ont maintenu tout ou partie de leur activité ne proposaient aucune formation à distance avant le confinement. Parmi les établissements ayant maintenu ou développé leurs formations à distance, 29 % ont basculé l’ensemble de leurs formations à distance.

Une vraie tendance qui s’installe

Avec le déconfinement, des formations ont repris ou démarré en face à face. Des stagiaires ont préféré retrouver physiquement leur formateur, ou débuter des parcours en présentiel. D’autres ont préféré poursuivre ou débuter une formation à distance. Des entreprises ont fait le choix de continuer à ne pas accueillir d’intervenants extérieurs. Parce que le virus circule toujours, pour ne pas prendre de risques, et peut-être aussi parce que les apprenants ont apprécié de suivre des cours à distance.

Ces nouvelles façons de consommer la formation peuvent s’installer durablement. De nouvelles habitudes sont intégrées par les apprenants. Ils apprécient le confort de pouvoir assister à leurs cours depuis chez eux ou depuis leur bureau, et la réticence qu’ils pouvaient ressentir face à l’écran s’est dissipée pour laisser place à plus de spontanéité. Ils ont adopté l’outil digital, se le sont approprié. Le contact humain avec le formateur est toujours là, la qualité de l’échange n’a pas changé. Lors de cours d’anglais, les plus timides d’entre eux peuvent même être amenés à oser s’exprimer plus librement, avec moins d’appréhension. Est-ce parce qu’ils se sentent « protégés » par l’écran, qui agirait comme un sas de décompression ? Ou tout simplement parce qu’ils se sont habitués à échanger via leur webcam ou leur smartphone, dans leur vie professionnelle comme personnelle ? En tous les cas, la peur de se tromper et de s’exprimer semble s’atténuer, et l’envie d’apprendre paraît plus grande encore. On peut donc penser que les formations à distance vont continuer à se développer, même après la disparition du virus.

La seule chose à faire : s’adapter

Les organismes de formation – et notamment Forlango – doivent donc s’adapter à cette tendance de fond et proposer des parcours de formation à distance répondant aux mêmes critères de qualité qu’en présentiel. Les formateurs doivent continuer à faire évoluer leurs pratiques et leurs méthodes, et à intégrer les outils numériques comme de nouveaux acteurs essentiels au déroulement des formations à distance.

Ils n’ont pas à le faire seuls. Ils peuvent échanger avec des collègues et des confrères, afin d’avancer ensemble. Des groupes Facebook apparaissent. Il y règne entraide et bienveillance, avec un objectif : que chacun sorte grandi de cette période difficile, dans laquelle émergent de belles choses, très prometteuses pour l’avenir !

Source : Enquête OF-COVID – le maintien à distance de l’activité de formation – du Réseau des Carif-Oref et de la Dares, juin 2020. https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/rco-enquete-of-covid-19.pdf